La biographie de Jane Roberts
Nous traduisons ici librement l’article anglophone Wikipédia dédié à Jane Roberts (1929-1984) au 26 mars 2022. Dans les années 60, elle inaugura le New Age (et le channeling moderne) avec son “Seth Material“. Le logiciel d’aide à la traduction est DeepL.
Dorothy Jane Roberts (8 mai 1929 – 5 septembre 1984) était un auteur, poète, médium et médium spirituel américain, qui canalisait une personnalité énergétique se faisant appeler “Seth“. Sa publication des textes de Seth, connus sous le nom de Seth Material, l’a établie comme l’une des figures prééminentes dans le monde des phénomènes paranormaux.
Début de vie et carrière
Jane naît à Albany, dans l’État de New York, et grandit à Saratoga Springs, dans l’État de New York. Ses parents, Delmer Hubbell Roberts et Marie Burdo, divorcent deux ans après. La jeune maman retourne alors chez ses parents qui se tassent déjà dans une petite maison d’un quartier pauvre. En 1932, Marie commença à ressentir les premiers symptômes d’une polyarthrite rhumatoïde, mais elle continuait de travailler autant que possible. Finalement, le grand-père de Jane, Joseph Burdo, avec qui elle partageait un profond mysticisme, ne pouvait plus subvenir aux besoins de deux personnes supplémentaires et la famille recourra à l’aide publique. La grand-mère de Jane décéda dans un accident de voiture en 1936.
L’année suivante, le grand-père quitte la maison. Marie devient partiellement invalide et un service social apporte une aide domestique occasionnelle. Lorsque Marie devient invalide et alitée, c’est à Jane qu’il incombe de s’occuper d’elle (…) Pourtant, sa mère, devenue aigrie, ne la ménage pas et menace régulièrement d’allumer le gaz pour mettre fin à leurs jours. Lors d’une cinquième tentative de suicide, Marie avala des somnifères et fut hospitalisée. Jane témoignera bien plus tard qu’elle déclara à l’assistante sociale : “Je n’en peux plus. Il faut que je parte” (…)
La violence psychologique persistante et les mauvais traitements infligés par sa mère firent naître chez la jeune fille une peur profonde de l’abandon. Ces situations accentuèrent son sentiment d’insécurité mais renforcèrent également son besoin d’indépendance (…)
Bien avant l’âge de 10 ans, Jane développa des symptômes persistants de colite. Au début de l’adolescence, elle fut confrontée à des problèmes de thyroïde. Sa très mauvaise vue exigeait de puissants verres correcteurs (qu’elle portait rarement). Pendant la majeure partie de l’année 1940 et la moitié de l’année 1941, Jane fut placée dans un orphelinat catholique strict à Troy, dans l’État de New York. De son côté, sa mère était hospitalisée. Le lien avec le catholicisme datait de prêtres qui apportaient un support à des familles monoparentales. A cette époque, Jane adhéra aux croyances religieuses de ces hommes d’église afin de compenser l’absence d’une famille aimante (…)
Au cours de l’été 1945, à l’âge de 16 ans, Jane occupa un premier emploi dans une boutique. A l’automne, elle le conserva après l’école et le samedi à l’occasion. Après avoir connu que des écoles publiques, elle fut admise au Skidmore College de 1947 à 1950 à la faveur d’une bourse pour la filière… poésie. Elle a 19 ans lorsque son grand-père décède et pour elle, c’est un choc. C’est à cette époque qu’elle commence à substituer une vision scientifique du monde à ses croyances religieuses.
Toujours cette époque, elle sortait avec Walt Zeh, un ami de longue date de Saratoga Springs. Ensemble, ils se rendirent sur la côte ouest à moto pour visiter le père de Jane, lui aussi issu d’un foyer brisé. Jane épousa ensuite Walt. Elle continua d’écrire tout en occupant divers emplois, notamment celui de rédacteur en chef du journal de Saratoga et celui de superviseur dans une usine. Le couple vécut ensemble pendant trois ans. En février 1954, alors qu’elle était en train de “danser et faire l’enfer à une fête”, Jane rencontra l’ancien artiste Robert Fabian Butts, Jr. (20 juin 1919 – 26 mai 2008). A leur quatrième rencontre, lors d’une autre fête, Jane “l’a simplement regardé et lui a dit : “Ecoute, je quitte Walt, et je vais vivre toute seule ou je vais vivre avec toi, alors fais-moi savoir”. Finalement, ils quittèrent la ville ensemble et Jane demanda le divorce. Jane et Rob se marièrent le 27 décembre 1954 (…)
Jane collectionnait les genres littéraires : poésie, nouvelles, littérature pour enfants, non-fiction, science-fiction et fantastique, et romans. Elle fut la seule femme invitée à la première conférence des écrivains de science-fiction en 1956 à Milford, PA.
Le couple s’installa à Elmira, dans l’État de New York, en 1960, à la recherche d’un emploi stable. Rob trouva son bonheur dans la société locale de fabrication de cartes de vœux et Jane dans une galerie d’art. La trentaine débutante, ils commencèrent à compiler ce que Jane considérait comme des messages d’une personnalité nommée “Seth”.
Matériel Seth
Un soir de septembre 1963, Jane s’assoit à sa table pour travailler sur des poèmes. De son côté, Butts peint dans son atelier de l’arrière-boutique. “L’ambiance était très domestique, très normale, très peu psychédélique“, précisera Jane bien plus tard. Puis, tout bascule.
En l’espace d’une minute, une avalanche fantastique d’idées nouvelles déferla dans ma tête avec une puissance énorme…. C’était comme si le monde physique était vraiment du papier de soie, cachant des dimensions infinies de réalité, et j’étais projetée à travers ce papier dans un énorme bruit de déchirure.
Lorsqu’elle reprit connaissance, elle élaborait déjà le titre de ces futures notes : L’univers physique comme construction d’idées.
Auparavant, bien que les romans de Jane abordent régulièrement des thèmes comme la voyance et la réincarnation, ni elle ni Butts ne croyaient aux capacités extrasensorielles. Pourtant, peu après cet épisode, Jane commença à se souvenir de ses rêves, dont deux semblaient précognitifs. Sa curiosité piquée au vif, le couple décide alors d’approfondir de telles capacités. Pendant ce temps, Jane décroche un contrat avec un éditeur new-yorkais pour un futur livre sur la perception extra-sensorielle.
Fin 1963, Jane et Butts commencèrent à expérimenter une planche dite Ouija dans le cadre des recherches pour la rédaction du livre. Le 2 décembre 1963, ils notèrent les premiers messages cohérents émanant d’une personnalité masculine qui finit par s’identifier sous le nom de Seth. Peu après, Jane signala qu’elle entendait ces messages « dans sa tête ». Les sept premières séances se déroulèrent en s’aidant de la planche Ouija. La huitième, datée du 2 janvier 1964, reste la première où Jane s’affranchit de cette “béquille”. Pendant un temps, elle débuta encore ses séances avec la planche pour l’abandonner définitivement après la 27e séance, le 19 février 1964.
Jane définissait le processus d’écriture des livres de Seth comme un état de transe. Elle ajoutait que Seth prenait le contrôle de son corps et parlait à travers elle, tandis que son mari prenait le tout en notes. Ils appelaient ces épisodes des “lectures” ou des “sessions”. La 26e session, le 18 février 1964, fut la première à laquelle un tiers, un ami, assista.
Le 17 janvier 1964, Jane canalisa une femme prétendument décédée récemment qui affirmait que le couple se lançait dans le projet de toute une vie. Elle promit même d’aider à la publication des manuscrits et à la diffusion des idées. Pour revenir à la 27e séance, Seth proposa au couple de réagencer les… meubles de leur appartement afin d’optimiser leurs « énergies » respectives. Complètement incrédule, le couple se prêta néanmoins au jeu. Deux jours plus tard, Jane et son mari recevaient des nouvelles d’un psychologue à qui ils avaient écrit trois semaines plus tôt en joignant quelques copies de séances. Le psychologue, intéressé par la réincarnation, écrivait que la fluidité du matériel pourrait provenir du subconscient du médium. Il les alerta également sur le fait que la médiumnité amateur pouvait entraîner des troubles mentaux.
(…) Cela dit, Jane estima qu’il n’y avait pas de “changements alarmants” dans sa personnalité.
Je faisais deux fois plus de travail créatif qu’auparavant. J’étais satisfaite de la qualité du matériel Seth ; il était de loin supérieur à tout ce que je pouvais faire par moi-même. À défaut d’autre chose, je pensais que les séances présentaient un moyen de rendre disponible de manière cohérente des connaissances profondément inconscientes.
Parce que nous étions si innocents à l’égard de la littérature psychique, nous n’étions pas entravés par des peurs superstitieuses concernant ces phénomènes psychiques. Je ne croyais pas aux dieux ou aux démons, donc je ne les craignais pas. Je voulais apprendre. Rob et moi avions découvert un tout nouveau monde ensemble, et nous allions l’explorer.
En fait, Jane supposait que Seth était un fantasme subconscient, personnifié, car elle ne croyait ni aux esprits ni à la vie après la mort. Soucieuse de préserver sa personnalité, elle consulta néanmoins un psychologue. Ensuite, elle estima que “Seth semblait beaucoup plus mature et équilibré que le psychologue, alors j’ai finalement cessé de m’inquiéter. Cela ne veut pas dire que l’expérience n’a pas provoqué certaines tensions et certains stress qui pourraient accompagner toute entreprise dans un domaine entièrement nouveau.”
Jane aurait également canalisé les “visions du monde” de certaines personnalités, dont celles de philosophe William James, de Rembrandt et du peintre impressionniste Paul Cézanne. Elle assimilait ce genre de canalisation à l’utilisation d’une machine à écrire “automatique”.
Pendant 21 ans, jusqu’à son décès en 1984 (hormis un an d’interruption due à sa dernière maladie), Jane revendique plus de 1500 séances de transe (…) au cours desquelles elle parlait au nom de Seth. Pendant tout ce temps, Butts faisait office de sténographe (…) mais demandait régulièrement à d’autres personnes d’enregistrer des sessions. Les messages de Seth consistaient principalement en monologues sur une grande variété de sujets. Ils furent publiés par Prentice-Hall sous le titre collectif Seth Material.
Au fil des ans, des centaines de personnes virent Jane canaliser “Seth”. Certaines s’inscrivirent aux cours de perceptions extrasensorielles (extrasensory perception, ESP) que Jane proposait le mardi et certains jeudis (en soirée), de septembre 1967 à février 1975. Certains prolongèrent le plaisir après 1975. À cette époque, Jane abandonna son travail en galerie et enseigna dans une école maternelle. En dehors de la structure des cours, Jane proposa de nombreuses séances personnelles à des gens qui sollicitaient son aide. Elle ne fit jamais payer ces séances personnalisées. Par contre, à certaine une époque, elle demanda entre 2,50 à 3,50 dollars par classe ESP (entre 5 et 40 participants par classe). Lorsque les livres commencèrent à se vendre en nombre suffisant, les classes redevinrent gratuites. Quant aux séances de lecture, elles étaient presque toujours privées et se tenaient les lundis et mercredis soirs. Puis, pendant quinze ans, de 1967 à 1982, aucun témoin n’y assista.
Les messages jusqu’en 1969 furent publiés sous forme de résumé dans The Seth Material. À partir de janvier 1970, Jane produit des manuscrits “dictés” par Seth. Elle ne revendique pas la paternité de ses ouvrages au-delà de son rôle de médium. Cette série de “livres de Seth” totalisa dix volumes. Les deux derniers semblent incomplets et s’expliquent par la maladie. Butts contribua aux notes de bas de page, à des annexes et à d’autres commentaires des livres. Il est donc co-auteur de tous les ouvrages. Ses ajouts décrivent notamment le vécu du couple au moment des séances. Ils permettent aussi d’éclairer les livres à la lumière des croyances contemporaines et des documents que le couple lisait. Les ajouts partagent également des extraits de courriers de fans mais aussi émanant de professionnels. Ces derniers commentent les messages de Seth à la lueur de leurs propres connaissances. Enfin, ils décrivent les nombreuses étapes de production avec l’éditeur. En février 1982, le couple recevait encore “de 30 à 50 lettres et colis par semaine”.
Certains des poèmes antérieurs et postérieurs de Jane sont parfois inclus pour montrer comment elle a abordé des concepts de Seth. Jane écrivit également la trilogie The Oversoul Seven pour explorer, par le biais de la fiction, certains enseignements de Seth sur les concepts de réincarnation de l’âme.
Selon Jane, Seth se décrivait comme une “essence de personnalité énergétique qui n’est plus concentrée dans la matière physique“, et était indépendant du subconscient de Jane. Elle a d’abord exprimé son scepticisme car elle continuait de penser qu’il était une partie de sa propre personnalité. Pour le reste, en tant que Seth, Jane apparaissait parfois sévère, jovial ou professoral. Sa voix était plus grave et plus masculine et possédait un accent distinct, bien que non identifiable. Contrairement au médium Edgar Cayce, dont la syntaxe en transe restait archaïque et alambiquée, la syntaxe et les structures de phrases de Jane sont modernes et claires. De plus, les livres ultérieurs ne contredirent jamais le matériel initial des premiers ouvrages. Certains “éléments de pratique” furent même ajoutés pour montrer que certains concepts des messages pouvaient être expérimentés par d’autres.
Quelques événements du monde contemporain furent commentés par Seth, dont les morts de Jonestown au Guyana et l’accident de Three Mile Island. Seth proposa également un mythe de création alternatif au Big Bang ou au dessein intelligent (une théorie pseudo-scientifique).
Le père de Jane décéda en novembre 1971 à l’âge de 68 ans. Sa mère quitta ce monde six mois plus tard au même âge. Début 1982, Jane passa un mois à l’hôpital : glande thyroïde inactive, yeux saillants et vision double, perte d’audition quasi totale, anémie et escarres bourgeonnantes (sans parler d’une infection par staphylocoque contractée à l’hôpital). Elle se rétablit dans une certaine mesure, mais meurt deux ans et demi plus tard, en 1984, après avoir été clouée au lit par une arthrite sévère – comme sa mère – pendant la dernière année et demie de son existence. Elle passa donc 504 jours consécutifs à l’hôpital d’Elmira, dans l’État de New York (…) Elle fut incinérée selon un protocole dont elle et Butts avaient convenu plusieurs années auparavant.
Après le décès de Jane, consigné dans The Way Toward Health (1997), Butts poursuivit son travail de “gardien” des textes de Seth et continua de superviser la publication de documents posthumes, notamment The Early Sessions, en s’assurant que tous les enregistrements, manuscrits, notes et dessins soient remis à la bibliothèque de Yale. Il se remaria et sa seconde épouse, Laurel Lee Davies, soutint son travail pendant plus de vingt ans. Elle l’aida à répondre au courrier et à relire des manuscrits. Butts décéda d’un cancer le 26 mai 2008. Jane Roberts Butts et Robert F. Butts Jr. sont enterrés ensemble dans le cimetière de Furnaceville, dans le comté de Wayne (État de New York). Toutefois, une autre pierre tombale à leurs noms se trouve dans le cimetière Sunnyside de Tunkhannock, en Pennsylvanie. Un certain nombre de groupes compilèrent des anthologies de citations de Seth, résumèrent des sections de ses enseignements, publièrent des copies de sessions sur cassette audio et relayèrent le matériel sous forme de cours et de conventions.
Réception et influence
L’effet de Seth sur les penseurs du Nouvel Âge fut profond. La jaquette de “The Nature of Personal Reality, A Seth Book“, réédité en 1994 (Amber-Allen/New World Library), contient des témoignages de penseurs et écrivains du mouvement. Marianne Williamson, Deepak Chopra, Shakti Gawain, Dan Millman, Louise Hay, Richard Bach et d’autres expriment l’effet que le matériel de Seth eut sur leur propre éveil. Dans des termes similaires à ceux de Williamson, ils déclarent : “Seth fut l’un de mes premiers professeurs de métaphysique. Il reste une source constante de connaissance et d’inspiration dans ma vie.” Catherine L. Albanese, professeur d’histoire religieuse à l’université de Chicago, déclara que dans les années 1970, le Seth Material “lança une ère de prise de conscience nationale” du channeling. Elle pense qu’il contribua à “l’identité propre d’un mouvement New Age émergent et augmenta ses rangs“.
John P. Newport, dans son étude de l’impact des croyances du Nouvel Âge sur la culture contemporaine, décrit le point central du matériel de Seth. On parle de l’idée que chaque individu crée sa propre réalité à partir de ses croyances et de ses désirs.
NDLR. Pour cet auteur, nous expérimentons de nombreuses personnalités au cours de notre existence. Chacune d’elles s’exprime dans sa propre réalité qui intègre une réalité plus grande qui elle aussi, reste en constante évolution.
Pour Newport, ce concept fondamental du mouvement New Age fut développé pour la première fois dans le “Seth Material“. L’historien Robert C. Fuller, professeur d’études religieuses à l’université Bradley, écrivit que Seth remplissait le rôle de guide pour ce que Fuller appelle la “spiritualité américaine non évangélisée”, liée aux concepts de réincarnation, de karma, de libre arbitre, de sagesse métaphysique ancienne et de “conscience du Christ”.
Certains auteurs notèrent : “Robert Butts a déclaré que des similitudes existent entre les idées de Seth et celles de diverses doctrines religieuses, philosophiques et mystiques du Proche, du Moyen ou de l’Extrême-Orient… et nous avons fait quelques lectures sur le bouddhisme, l’hindouisme, le zen et le taoïsme, par exemple, sans parler de sujets comme le chamanisme, le vaudouisme et l’obeah. “
L’écrivain New Age Michael Talbot a écrit : “À ma grande surprise – et à ma légère contrariété – j’ai constaté que Seth exprimait avec éloquence et lucidité une vision de la réalité à laquelle je n’étais parvenu qu’après de gros efforts et une étude approfondie des phénomènes paranormaux et de la physique quantique.”
La Yale University Library Manuscripts and Archives conserve une collection intitulée “Jane Roberts Papers” (MS 1090), qui documente la carrière et la vie personnelle de Jane, y compris des journaux, de la poésie, de la correspondance, des enregistrements audio et vidéo, et d’autres documents donnés après sa mort par son mari et d’autres personnes et organisations. Cette collection occupe 164,08 pieds linéaires de rayonnage et est contenue dans 498 boîtes.
Critique
Jane et le Seth Material suscitèrent des critiques en dehors de la communauté paranormale. Le poète Charles Upton, dans son recueil d’essais intitulé The System of Antichrist, affirma que Jane décuplait le soi par peur de la mort. Selon lui, les textes de Seth sont fondés sur une incompréhension du christianisme et des religions orientales.
Le professeur de psychologie et critique réputé de la parapsychologie, James E. Alcock, est d’avis que “à la lumière de tout cela, les matériaux de Seth doivent certainement être considérés comme moins qu’ordinaires. Il y avait certainement le temps et le talent pour que la fraude joue un rôle, mais nous ne pouvons pas discriminer entre cette possibilité et celle d’une production inconsciente – en tout cas, étant donné ces circonstances, il semble peu nécessaire d’envisager l’implication d’une quelconque agence surnaturelle.”
Certains groupes religieux mirent en garde leurs membres contre les dangers et les tromperies liés à la lecture des messages canalisés par Jane et d’autres personnes. John MacArthur, animateur d’un talk-show chrétien, considère que The Seth Material est “un livre entièrement écrit par un démon”, tandis que la New Age Urantia Foundation considère le livre comme une preuve de “possession par le diable”. Des vidéos telles que Jane Roberts’ Seth Speaks is Anti-Catholic Hate Books – Allowed By The Media – prétendent que Seth était “un démon de l’enfer contacté par le biais d’une planche Ouija”.
L’écrivain scientifique Karen Stollznow écrivit qu’une grande partie de l’œuvre de Jane fut “critiquée pour être une copie de la philosophie chrétienne et orientale. Il n’est pas surprenant que Seth ait influencé des auteurs tels que Deepak Chopra et Louise Hay.“
Depuis la mort de Jane, d’autres personnes prétendirent canaliser Seth. Dans l’introduction du premier livre dicté de Seth, Seth Speaks, “il” déclare que “les communications se feront exclusivement par le biais du nom de Ruburt (pour Jane, c’était le véritable nom de Seth), afin de protéger l’intégrité du matériel”. Dans The Seth Material, Jane Roberts écrivait : “Plusieurs personnes m’ont dit que Seth avait communiqué avec elles par le biais de l’écriture automatique, mais Seth nie tout contact de ce type.” (…)
Notre avis. On ne cautionne pas les concepts de réincarnation et de karma. Par contre, on cautionne celui du libre arbitre. Et on considère que Jane Roberts défendit bravement le sien. Pour le reste, Seth difficile à avaler mais on a hâte que la physique quantique nous explique l’existence théorique de personnalités énergétiques.